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l’égard des personnes qui s’évanoüissent. L’enfant fera alors des mouvemens subits qui contribueront d’une maniere surprenante à lui redresser l’épine & les autres parties du corps ; on produira le même effet, en lui appliquant sur les bras, depuis le poignet jusqu’au coude, un linge trempé dans du vin blanc, & frottant aussi-tôt les bras avec une serviette bien séche. L’enfant fera alors des mouvemens de tous les muscles de son corps ; les visceres même en seront émus. On ne sçauroit croire combien de tels mouvemens seront efficaces. Ils auront beaucoup plus d’effet que tous les exercices qu’on pourroit procurer par les escarpolettes, & autres machines semblables. Quant aux escarpolettes, on en fait de plusieurs sortes à ce dessein, & une entre autres, où l’on engage le corps de l’enfant par le moyen d’un bandage qui lui embrasse la poitrine, lui passe sous les aisselles, & venant en même temps, lui tourner sous le menton, lui soutient la tête. L’on balance l’enfant de côté & d’autre dans cette machine, & alors la pesanteur du corps suspendu, jointe aux mouvemens que l’enfant fait de lui-même, oblige les ligamens à se relâcher & à s’allonger.