Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce qui produit un second Goëtre qui se joignant à l’autre, rend la tumeur encore plus grosse & plus difforme. On voit aisément par là, que lorsque l’on craint que des enfans n’ayent naturellement quelque disposition aux Ecroüelles, & au Goëtre, on ne sçauroit prendre trop de soin pour donner d’abord à ces pauvres enfans, une nourriture fine & déliée qui se puisse aisément digérer, & ensuite se distribuer à toutes les parties du corps, sans y faire des obstructions & des engagemens.

Je remarquerai sur cela, que non seulement il faut avoir soin de donner d’abord aux enfans qui ont de la disposition au Goëtre ou aux Ecroüelles, un lait léger, mais qu’il faut se garder de leur donner aucune boüillie avant qu’ils ayent au moins atteint l’âge de six mois.

En général, la boüillie est une nourriture extrêmement grossiere & indigeste pour les enfans, lorsqu’elle leur est donnée trop près du tems de leur naissance ; & encore quand on leur en donne dans le tems convenable, il faut qu’elle soit faite avec de la farine cuite. On met pour cela, la farine au four dans un plat, & on la remuë de fois