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Mais si l’enfant n’a pas encore passé trois ou quatre ans, voici un moyen doux & immanquable, de le disposer, pour toute sa vie, à porter la tête droite. Les muscles n’ont pas encore acquis beaucoup de fermeté, & ils obéïssent aisément : Ainsi c’est le tems favorable pour les réduire à ce que l’on veut. Ce moyen consiste en une mentonniere, qui soutenuë en devant par deux fils d’archal, disposez en zigzag, ausquels elle tient, & appuyés par les deux bouts sur le bord de la voute du corps picqué, à quatre doigts au-dessous de la gorge, vient embrasser le menton, & sans la moindre violence, le repousse en haut.

Cette mentonniere qui environne le col, & dont la partie postérieure qui réprésente les deux cornes d’un croissant, s’attache vers la nuque avec deux rubans, est une pièce oüettée, que les fils d’archal disposés en zigzag, poussent en haut par une médiocre, mais assez forte résistance pour que l’enfant, lorsqu’il veut baisser la tête plus qu’il ne faut, en soit empêché par la mentonniere dont il s’agit, comme il le seroit par une main étrangère, qui viendroit doucement se présenter sous le menton, pour le relever. Ces sortes de hausse-cols