Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les clavicules sont des os tendres, qui, dans l’enfance, & dans la jeunesse, obéïssent aisément. Leur substance est épaisse, mais poreuse & fongueuse, ce qui est cause que lorsqu’elles viennent à se rompre, la réunion en est plus facile que des autres os. Cette disposition fait que lorsqu’on passe souvent la main par-dessus, en appuïant un peu, elles peuvent facilement s’applatir, & s’étendre, & qu’au contraire, lorsqu’on les repousse par les extrémités, comme on repousseroit un arc par les deux bouts, elles se courbent davantage.


Soin qu’on doit prendre des clavicules, & de la poitrine des enfans.

Ce que nous venons de remarquer, fait voir que les parens doivent empêcher avec grand soin, lorsque l’on emmaillotte leurs enfans, qu’on ne leur serre trop les épaules ; ce qui feroit faire aux clavicules, un arc plus voûté qu’il ne faut, & rendroit la gorge moins large.

Quand les enfans sont en robe, on doit, pour la même raison, leur donner des corps, dont l’ouverture des manches puisse jetter suffisamment les bras en dehors, & lorsqu’ils sont un peu