Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mune, que l’on nomme la Peau. Cette Peau a deux parties ; la premiere très-mince, nommée Epiderme, ou Surpeau ; la seconde plus épaisse, qui est sous celle-là, & qu’on nomme proprement du nom de Peau.

L’Epiderme, ainsi appellé du mot grec Ipiderma, qui signifie Surpeau, est une pellicule dénuée de sentiment, compacte déliée, & un peu transparente ; elle couvre toute la vraye Peau, à laquelle elle est très-adherente. C’est de cet Epiderme que se forment les vessies ou cloches que causent la brûlure.

La couleur de l’Epiderme est ce qui fait le teint ; plusieurs peuples l’ont blanc, d’autres basané, d’autres olivatre, & d’autres noir.

Cette couleur change aussi selon les tempéramens. Ceux qui sont sanguins ont l’Epiderme vermeil, mêlé de blanc & de rouge. Les Bilieux l’ont sec & tirant sur le jaune ; les Pituiteux l’ont molasse & blanc ; les Mélancholiques l’ont rude, brun & plompé. Ce n’est pas que ces couleurs soient véritablement de l’Epiderme, mais c’est que cette pellicule étant mince & transparente, laisse voir la couleur de la