Page:Andry - Cléon à Eudoxe.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

deront ensuite, si nous l’avons bien traduit[1].

On voit par ce texte, mais toujours, sauf le jugement de votre Barbier, qu’autrefois la Médecine se pratiquoit avec bien plus de regle qu’aujourd’hui. Le Medecin donnoit ses ordonnances, & afin de sçavoir si les malades ne manquoient à rien, & pour les empêcher en même tems, de s’écarter de ce qui leur étoit prescrit, il faisoit tenir auprès d’eux des subalternes, qui veilloient à l’exécution de ses ordonnances.

Ce que dit Aristote, n’est donc pas une police idéale ; la pensée de M. le Clerc, n’est donc point chimérique, nos Messieurs les Chirurgiens, tout sçavans qu’ils sont dans le Grec, pourroient donc bien s’être trompés.

Ils se retranchent à dire, que ce qu’avance M. le Clerc, marqueroit, tout au plus, entre le Médecin & le Chirurgien, une subordination semblable à celle qui se trouve entre un Chirurgien & son fils,

  1. Ἐπιτηρεῖν δὲ δεῖ καὶ τὰς ἁμαρτίας τῶν καμνόντων, δι’ ὧν πολλοὶ πολλάκις διεφεύσαντο ἐν τοῖσι προσάρμασι τῶν προσφερομένων, ἐπεὶ τὰ μισητὰ ποτήματα λαμϐάνοντες ἢ φαρμακευόμενοι, ἢ θεραπευόμενοι ἀνηρέθησαν.