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rurgie, formoient la base & le fondement de la Médecine dogmatique, que c’étoit le vrai flambeau, qui devoit éclairer l’expérience : que sans ces connoissances préliminaires, l’étude des meilleurs Livres qui traitent de ce qu’on appelle les maladies externes, & les maladies internes, soit de la tête, soit de la poitrine, &c : l’Etude des formules ou remedes qu’on prescrit pour les guérir, ne faisoient dans le fond, nonobstant beaucoup d’expérience, qu’un homme dangereux, & souvent meurtrier, soit qu’il travaille sur l’extérieur, soit qu’il travaille sur l’intérieur ; & c’est aussi ce que ces Médecins, que l’on regarde comme les Peres de la Chirurgie, ont toujours pensé. C’est ce qui a fait dire au fameux Paré, & aux autres Chirurgiens, qui ont eu assez de lumieres pour distinguer d’avec l’empirisme, ce qu’on appelle la méthode & l’indication, c’est ce qui leur a fait dire que la connoissance & la division des maladies externes, devoient être fondées sur les mêmes principes que celles des maladies internes, principes qui appartiennent totalement à la Médecine, proprement dite. Tous ces grands hommes ont si fort ignoré que la Chi-