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la Médecine, & cela pour deux raisons, l’une parce qu’Homère dans le siege de Troye, parle plûtôt du traitement des playes, que de celui des maladies internes. Mais ne parle-t’il pas aussi d’autres remedes que de ceux qui conviennent aux playes ? Ne parle-t’il pas du fameux Népenthés ? D’ailleurs la Chirurgie même des playes, peut-elle rien faire sans les autres parties de la Médecine ministrante ? Hippocrate, Galien, & tout ce qu’il y a de Médecins & de Chirurgiens sensés sont toujours convenus que non.

Au reste, il est bien plus naturel que le Poëte qui ne chante que combats, songe plutôt à ce qui concerne les blessés.


II.


Celse croit que dans les commencemens, on ne devoit pas être sujet aux maladies internes. Mais c’est une pensée visiblement fausse. Les essais ausquels, comme nous venons de le remarquer, il fallut nécessairement avoir recours, pour découvrir les alimens convenables, durent causer bien des maladies. D’ailleurs, on lit dans Philostrate, que Palamede, qui vivoit du tems de Chiron, prescrivoit des remedes internes.