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te, une découverte de Médecine.

L’opération de la main, qui constitue ce qu’on appelle Chirurgie ; l’opération, sur-tout, qui se fait par le moyen des instrumens, est sans doute la derniere partie de la Médecine ministrante, que les hommes se soient avisés d’employer ; c’est ce que Pline & Scribonius Largus témoignent assez.

Pline, qui a donné un ample recueil des remedes qu’il a jugé nécessaires pour les différentes sortes de maladies ; Pline qui fait si souvent l’éloge des remedes, & qui s’attache à développer cette Médecine, à laquelle il prétend que la nature invite ; Médecine qui a été la première de toutes, & dont les animaux même, dit-il, ont montré l’exemple aux hommes sur le fait des purgatifs, des contre-poisons, & de plusieurs autres remedes, Pline, dis-je, ne reconnoît dans cette Medecine naturelle, s’il est permis de la nommer ainsi, d’autres operations de Chirurgie, que la saignée, & personne ne conteste que la direction de ce remede n’appartienne uniquement au Médecin.

Il semble même que Pline ait regret que cette operation, qu’il ne desaprouve