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leur attention, & je ne croit pas qu’elle ait ennuyé personne. Une pareille question avoit besoin de toutes les ressources de l’esprit, pour paroître aux gens du beau monde, agréable & interessante, comme elle l’est en effet. Cet Imprimé sera un jour bien recherché. Tel est le témoignage que l’Auteur dont il s’agit, rend du Mémoire que vous souhaitez que je vous fasse connoître.

Pour vous satisfaire, mon cher Eudoxe, (car il ne m’est pas possible, étant au point que je le suis, votre intime ami Cléon, de vous rien refuser) j’ai examiné d’abord cet Ecrit, depuis la premiere page, jusqu’à la quinziéme ; & ensuite, depuis cette quinziéme jusqu’à la derniere, qui est, non comme vous pourriez vous l’imaginer, la cinquantiéme ou la centième, mais la vingtiéme seulement ; ce que je vous dis pour raison, ainsi que vous le verrez dans un moment.

Cet examen, que j’ai fait en deux reprises, fera ici deux parties, que je diviserai, chacune en plusieurs petites pauses, pour vous en rendre la lecture plus commode.

La piece dont il s’agit, est sans nom d’Auteur : on s’est conduit prudemment