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cement de cette année 1738. Après tous ces écrits, mon cher Eudoxe, vous souhaitez seulement sçavoir de moi, ce que c’est que celui qui a pour titre : Mémoire où l’on fait voir en quoi peut consister la Prééminence de la Médecine sur la Chirurgie ; & vous avez raison, car cet ouvrage, ainsi qu’on, vous l’a dit, est fort différent des autres par l’importance de sa matiere ; je vous dirai de plus, qu’un Auteur[1] qui décide aujourd’hui du mérite de tous les écrits modernes, parle de ce Mémoire dans des termes à réveiller la curiosité des lecteurs les plus indifférens.

Il paroît, dit-il, un Ecrit nouveau d’une grande beauté, intitulé : Mémoire où l’on fait voir en quoi peut consister la Prééminence de la Médecine sur la Chirurgie… Plusieurs personnes s’étoient imaginées que cette pièce étoit une insipide discussion des droits réciproques de cet deux Professions, mais toutes les personnes d’esprit & de goût, ont juge cette curieuse piéce, digne

  1. L’Abbé Desfontaines, ancien Curé de Torigni en basse Normandie, Auteur de la feüille hebdomadaire, intitulée : Observations sur les Ecrits modernes. A Paris, Chaubert, Libraire, Quai des Augustins ; & chez ledit Curé, rue des Marais, Fauxbourg saint-Germain, 4. sols.