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mensuel et annuel de chiens pris de la rage, faits et publiés depuis que d’Arboval concluait de la sorte, il semblerait que les températures extrêmes ne seraient pas sans influence sur le développement de la rage.

Un de ces relevés, établissant mois par mois, saison par saison, le nombre de cas que notre éminent professeur de pathologie, M. Lafosse, a recueillis de 1843 à 1858, fait connaître que c’est pendant le printemps et l’automne qu’il est entré à l’École de Toulouse le plus grand nombre de chiens enragés, durant cette période de quinze années. Ces cas, au nombre de trente-trois, se répartissent de la manière suivante :

En décembre, janvier, février 4 cas
En mars, avril, mai 16
En juin, juillet, août 2
En septembre, octobre, novembre 11

Pendant la période décennale de 1853 à 1862, M. H. Bouley, inspecteur-général de nos Écoles, a recueilli à Alfort 190 cas de rage dont la répartition par mois donne :

Janvier 20 cas
Février 10
Mars 21
Avril 25
Mai 16
Juin 18
Juillet 13 cas
Août 16
Septembre 16
Octobre 10
Novembre 14
Décembre 12

D’après ce relevé, on voit, dit M. Bouley, que les mois les plus chargés sont ceux d’avril, mars et janvier ; que ceux de mai, juin, août et septembre s’équivalent à peu près ; et qu’enfin les mois de février, juillet, octobre, novembre et décembre sont à peu près aussi sur la même ligne, au point de vue de la fréquence des cas de rage, en