Page:Andrieu - Essai sur l’étiologie et le traitement de la rage spontanée.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

volonté de l’homme, et, quoique habitant sous notre toit, le chat ne jouit pas d’une liberté guère moins étendue que ces carnassiers ; mais si leur état d’indépendance favorise la transmission de leur maladie à d’autres espèces, cet état d’indépendance n’est-il pas aussi pour eux une condition on ne peut plus favorable pour la contracter d’individus appartenant à une autre espèce. Dans l’état actuel des choses, on n’est donc autorisé à nier la rage spontanée pas plutôt chez le chien que chez le loup, le chat, etc.



Causes de la rage spontanée.


Les conditions qui préparent le développement de la rage spontanée, les influences qui provoquent son explosion sont autant d’énigmes à sens inconnu, dont l’explication se fera peut-être longtemps attendre encore. On a bien avancé qu’au nombre de ces causes pouvaient être comptés les extrêmes de température, la faim, les aliments en putréfaction, la soif prolongée, l’absence de transpiration, la colère, la non-satisfaction des désirs vénériens, etc. : d’Arboval prétend qu’aucune de ces causes ne supporte un examen approfondi.



Influence des extrêmes de température sur
la production de la rage spontanée.


D’après des relevés statistiques établissant le nombre