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régions laissent leur chien, serait pour un certain nombre de ceux qui se sont occupés de cette question, l’une de ces principales causes : « D’après M. Hamont, qui a dirigé pendant quatorze années l’École-Vétérinaire d’Abou-Zabel, en Égypte, des cas de rage s’étaient bien plus fréquemment présentés depuis que les chrétiens étaient venus habiter l’Égypte en plus grand nombre ; mais, loin d’attribuer ce fait, avec quelques observateurs, à l’introduction de la maladie en Égypte, par la morsure des chiens importés d’Europe, et ayant déjà la rage à l’état d’incubation ; il était convaincu que les cas de rage, qu’il n’observait guère, du reste, que chez les chiens appartenant à des étrangers et non récemment introduits, étaient spontanés et ne provenaient que de ce que ces étrangers, en tenant leur chien à l’attache ou enfermés, pour pouvoir en disposer quand bon leur semblait, ne leur permettaient pas de satisfaire leur appétit vénérien. Ne serait-ce pas là également la cause du plus grand nombre de cas de rage que l’on observe dans quelques contrées de l’Algérie, depuis notre conquête ? Tout porte à le croire.

Si elle est observée aujourd’hui en Orient, et si elle ne l’était pas, il y a soixante et quelques années, par exemple, au temps où cela était ainsi constaté par le chirurgien en chef de l’armée d’Égypte, par le baron Larrey, ce fait viendrait confirmer que le nombre des habitants chrétiens en Orient, devenant de plus en plus grand, un plus grand nombre de chiens aussi, ont dû être soumis aux habitudes que nous imposons à nos chiens en France où ils sont très souvent isolés, et mis