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que M. Lafosse a constaté le plus grand nombre de cas de rage.

C’est pendant les mois les plus humides de l’année que le plus grand nombre de ces cas a été recueilli par M. Bouley et par M. Rey.

Il suivrait de la réunion de ces résultats en un seul, que ce serait pendant les saisons tièdes et humides que la rage ferait le plus de ravages.

C’est aussi sous l’influence d’une atmosphère réunissant ces deux conditions que la fermentation putride arrive à son summum d’activité. Par suite, les conditions qui président à l’accomplissement de ce phénomène, paraîtraient prendre une part d’une certaine importance dans le développement de la rage spontanée.


Influence de l’absence de la sueur.

On croyait, il n’y a pas encore longtemps, que la membrane tégumentaire externe du chien était privée de cette fonction qu’on appelle transpiration cutanée. D’Arboval pencha vers une opinion différente : « Il n’est pas prouvé que le chien ne transpire pas, et la crasse onctueuse, d’une odeur si pénétrante, dont ses poils sont imbus, ne permet guère de douter qu’il ne le fasse. » Plus tard, les expériences de M. Boussingault sur le chien sont venues confirmer l’existence de cette fonction de la peau du chien. (M. Colin : Traité de physiologie comparée).

Un de nos maîtres de l’École de Toulouse, M. Bonnaud,