reproduis ici exactement pour que chacun puisse y réfléchir.
PRINCE HERMÈS,
APRÈS TOUT LE DOMMAGE
FAIT AU GENRE HUMAIN,
RÉSOLU PAR DIEU :
PAR LE SECOURS DE L’ART,
JE SUIS DEVENU REMÈDE SALUBRE ;
JE COULE ICI.
Boive qui peut de mes eaux ; s’en lave qui veut ;
les trouble qui l’ose.
BUVEZ, FRÈRES, ET VIVEZ.[1]
Cette inscription était donc facile à lire et à comprendre ; aussi l’avait-on placée ici, parce qu’elle était plus aisée à déchiffrer qu’aucune autre.
Après nous être lavés d’abord à cette fontaine, nous bûmes dans une coupe tout en or. Puis nous retournâmes avec la vierge dans la salle pour y revêtir des habits neufs. Ces habits avaient des parements dorés et brodés de fleurs ; en outre chacun reçut une deuxième Toison d’or garnie de brillants, et de toutes ces Toisons se dégageaient des influences selon leur puissance opérante particulière. Une lourde médaille en or y était fixée ; sur la face on voyait le soleil et la lune face à face ; le revers portait ces mots : Le rayonnement de la Lune égalera le rayonnement du Soleil ; et le rayonnement du Soleil deviendra sept fois plus éclatant. Nos anciens ornements furent déposés dans des cassettes et confiés à la garde
- ↑ Hermes Princeps, post tot illata generi humano damna, Dei consilio : Artisque adminiculo, medecina salubris factus ; heic fluo. Bibat ex me qui potest ; lavet qui vult ; bibite Fratres, et vivite.