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XXIII
J.-V. ANDRÉAE

pline ecclésiastique, la Cynosura ; cette ordonnance qui formulait des prescriptions très détaillées sur les devoirs des pasteurs, devint la règle dans tout le Wurtemberg.

Dans sa lutte contre la simonie et la débauche, il eut le bonheur de trouver une aide précieuse en la personne des trois filles du duc Eberhard, surnommées par lui les Trois Grâces.

En 1649, patroné par Auguste, duc de Brunswick-Lunebourg, savant et fin lettré[1], V. Andréae se disposa à passer sa thèse de docteur en théologie. Mais ce fut peine perdue. Il avait contre lui trop de contradicteurs et d’adversaires. Pas assez soutenu par le duc Eberhard, il se découragea et demanda à être relevé de ses fonctions. L’année suivante, Il fut nommé abbé de Babenhausen (Bavière).

Ce fut là, au lieu du repos escompté le Purgatorium pour V. Andréae.

Accusé de fomenter l’hérésie par des adversaires, authentiques luthériens, il dut déposer contre eux une plainte devant le Consistoire. Ce fut le dernier coup, il ne s’en remit jamais.

Par une heureuse diversion, le duc Auguste de Brunswick le comblait de titres et de présents, lui assurant ainsi des ressources considérables. Le duc, qui ne l’avait jamais vu, voulut en 1653, le faire venir auprès de lui, à Wolfenbüttel. Il lui envoya une escorte princière, mais V. Andréae malade n’osa pas entreprendre le voyage.

Devenu au début de 1654, abbé mitré d’Adelsberg, il ne put s’y rendre, le monastère ayant été détruit par un incendie[2]. Le duc lui fit construire une maison confortable, à Stuttgart. Mais V. Andréae habita fort peu de temps son Selenianum ; miné par la maladie, il mourut le 27 janvier

  1. A écrit en allemand sous le nom de Gustave telenus. V. Andréae lui dédia : Les Pivoines (?) Augustales (Seleniana Augustalia). Ulmae, 1649, in-12.
  2. Le monastère d’Adelsberg est situé près du col du même nom dans les Alpes d’Algau, en Souabe (Wurtemberg).