entier[1] parut quelques jours après. Il renferme le projet de la Réforme, au point de vue moral, politique, scientifique et religieux. Ce projet était adressé a tous les savants et souverains de l’Europe.
L’apparition de ces deux manifestes causa une impression immense sur tous les esprits, et on les traduisit simultanément en plusieurs langues. Puis un grand nombre d’ouvrages parurent, les uns pour défendre, les autres pour attaquer les Rose-Croix.
Cependant V. Andréae continuait la mission que lui avait confié les Frères de la Rose-Croix.
À cette époque, l’Allemagne était inondée par un grand nombre d’imposteurs et d’aventuriers, soi-disants alchimistes ou « souffleurs ».
C’est pourquoi V. Andréae, dans l’intention de ridiculiser, non seulement « ces faiseurs d’or », mais aussi les travers du moment, soit en science, en théologie, et même l’état des mœurs de son temps, écrivit Les Noces Chymiques de Christian Rosencreutz[2]. On a prétendu que cet ouvrage aurait été rédigé par l’auteur à l’âge de 15 ans. Lui-même l’écrit dans son autobiographie[3]. Nous pensons qu’il faut lire 15 ans après son initiation. S’il qualifie son œuvre de futile, il ajoute « Elle a été pour certains un objet d’estime et une occasion de recherches subtiles ». Cette phrase montre
- ↑ La première édition de : Reformation des gantzen weiten Welt fut publiée sans indication de lieu. La deuxième édition, in-8, parut peu après à Cassel, chez Wilhelm Wesse, augmentée de la traduction allemande de la Fama et d’une courte réponse de M. Haselmeyer. D’après Gardner, la thèse de la Réformation serait empruntée à l’alinéa 77 de la première partie de l’ouvrage de Trajano Boccalini : Nouvelle du Parnasse. Trois Centuries. Venise, 1612, in-4. Ce dernier ouvrage fut traduit en allemand par Chr. Besold, ami de V. Andréae, en 1617. La première traduction française de la Reformatio, anonyme, est de 1614 (S. L.) in-12.
- ↑ Chymische Hochzeit ; Christiani Rosencreutz, anno 1459. Strasbourg, L. Zetzner, 1616, in-8. L’édition originale fut suivie de trois autres éditions dans la même année. La première traduction anglaise parue en 1690.
- ↑ J. V. Andréa. Vita ab ipso conscripta, ex autographo primum edita à F. H. Rheinwald. Berlin, 1849, in-8.