Une nouvelle vie commença pour lui.
Au cours de ses voyages, en Allemagne, en Suisse, en France, en Autriche et en Italie, il fut à même de rencontrer des Adeptes de la Fraternité mystérieuse des Rose-Croix[1].
S’il existe encore quelques doutes sur la véritable histoire de la Fraternité, son existence est maintenant prouvée. Elle nous a laissé de sa réalité les mêmes preuves que toutes les sectes religieuses, philosophiques et politiques.
Quel fut l’Initié qui jugeant V. Andréae apte à devenir le porte parole des Rosicruciens, lui donna les moyens, de se faire reconnaître d’eux ? nul ne le sait. Il est certain qu’il lui fut ordonné de rompre le silence qui, jusqu’alors, enveloppait la Fraternité, et à participer à l’accomplissement du Magnum opus.
Le premier manifeste qu’il publia, en décembre 1614, sous le titre : Gloire de la Fraternité et Confession des Frères de la Rose-Croix[2], est l’exposé de la Réforme générale de l’Humanité que préconisaient les Initiés Rosicruciens. Il contient le récit allégorique de la vie de Christian Rosencreutz, et de la découverte de son tombeau, allégorie sous laquelle on présente les desseins et les bons effets de la Fraternité mystérieuse.
Le second manifeste : Réformation du vaste Monde tout
- ↑ Signalons que V. Andréae fit partie du Chapitre Rosicrucien de Cassel, et du Palmbaum (le Palmier), société secrète de Weimar.
- ↑ Fama Fraternitatis et Confessio Fratrum Rosæ-Crucis. Ratisbonne, 1614, in-4. D’après V. Andréae, cet écrit aurait été rédigé par trente théosophes anonymes réunis dans le Wurtemberg par les soins de Christoph Hirsch, dit Joseph Stellatus, prédicateur à Eisleben à qui V. Andréae avait manifesté ses désirs. Ch. Hirsch est l’auteur de : Le Pégase du Firmament, ou brève introduction à la vraie sagesse, S. L. 1618, in-12. Cependant d’après Herder, la Fama était connu en manuscrit dès 1610. D’autre part J. Sperber dit que cet écrit circulait 19 ans avant sa parution et Kazauer prétend qu’il existait en 1570. Ajoutons que Michaud avance que l’auteur de la Fama serait J. Jung, célèbre philosophe allemand. La première édition française, anonyme, fut éditée à Francfort, chez Jean Bringer, en 1615, in-12. Une nouvelle traduction de La Fama faite par E. Çoro, parut en 1921.