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SEPTIÈME JOUR

tres seigneurs, dames et demoiselles l’imitèrent. Alors notre vierge fit l’éloge de notre application, de nos peines et de nos œuvres, et pria le Roi et la Reine de nous récompenser royalement, ainsi que de la laisser jouir à l’avenir des fruits de sa mission. Le vieillard se leva à son tour et certifia l’exactitude des dires de la vierge ; il affirma qu’il serait juste que l’on donnât satisfaction aux deux demandes. Nous dûmes nous retirer pendant un instant et l’on décida d’accorder à chacun le droit de faire un souhait qui serait exaucé s’il était réalisable, car l’on prévoyait avec certitude que le plus sage ferait le souhait qui lui serait le plus profitable, et on nous invita à méditer sur ce sujet jusqu’après le repas.

Ensuite le Roi et la Reine décidèrent de se distraire en jouant. Le jeu était semblable aux échecs, mais se jouait selon d’autres règles. Les vertus étaient rangées d’un côté, les vices de l’autre, et les mouvements montraient exactement par quelles pratiques les vices tendent des pièges aux vertus et comment il faut les combattre ; il serait à souhaiter que nous eussions également un jeu semblable.

Sur ces entrefaites, Atlas revint et rendit compte de sa mission à voix basse. Le rouge me monta alors au visage car ma conscience ne me laissait pas en repos. Le Roi me tendit lui-même la supplique et me la fit lire ; elle contenait à peu près ce qui suit :

Premièrement, le gardien exprimait au Roi ses souhaits de bonheur et de prospérité avec l’espoir que sa descendance serait nombreuse. Puis il affirmait que le jour était maintenant arrivé où, conformément à la promesse royale, il devait être délivré. Car, d’après ses observations qui ne pouvaient lui mentir, Vénus aurait été découverte et contemplée par un de ses hôtes. Il suppliait Sa Majesté Royale de vouloir bien faire une enquête minutieuse ; Elle constaterait ainsi que sa découverte était vraie, sinon il s’engageait à rester définitivement à la porte, sa vie durant. Il priait par conséquent très respectueusement