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LES NOCES CHYMIQUES

haut sur la pointe de la tour ; j’en fus saisi de peur car, dès que les flammes se reposèrent, les vents se mirent à secouer la mer furieusement. Puis la lune se couvrit de nuages, de sorte que ma joie prit fin dans une telle terreur que je pus à peine découvrir l’escalier de pierre et rentrer dans la tour. Je ne puis dire si les flammes sont restées plus longtemps sur la tour ou si elles sont reparties, car il était impossible de me risquer dehors dans cette obscurité.

Je me couchai donc sur ma couverture et je m’endormis aisément au murmure calme et agréable de la fontaine de notre laboratoire.

Ainsi ce cinquième jour se termina également par un miracle.