une fillette lui a échappé par ruse. Il réfléchit donc aux artifices qu’il pourrait employer contre son puissant ennemi ; il écoute ses conseillers, gens pressés par la famine qui se sont réfugiés près de lui. Contre toute attente la fillette tombe donc de nouveau dans ses mains et il la ferait mettre à mort immédiatement s’il n’était trompé d’une manière fort singulière par ses propres courtisans. Cet acte se termine donc par le triomphe du nègre.
Le roi réunit une grande armée et la met sous les ordres d’un vieux chevalier valeureux. Ce dernier fait irruption dans le royaume du nègre, délivre la jeune fille de sa prison et l’habille richement. On élève ensuite rapidement une estrade admirable et on y fait monter la vierge. Bientôt arrivent douze envoyés du roi. Alors le vieux chevalier prend la parole et apprend à la vierge comment son très gracieux Seigneur, le Roi, ne l’avait pas seulement délivrée une seconde fois de la mort, après lui avoir donné une éducation royale, — et ceci quoiqu’elle ne se soit pas toujours conduite comme elle l’aurait dû — mais encore que Sa Majesté Royale l’avait choisie comme épouse pour son jeune seigneur et fils et donnait ordre de préparer les fiançailles ; celles-ci devaient avoir lieu dans certaines conditions. Puis, dépliant un parchemin, il donne lecture de ces conditions, qui seraient bien dignes d’être relatées ici si cela ne nous entraînait trop loin.
Bref, la vierge prête le serment de les observer fidèlement et remercie en outre avec grâce pour l’aide et les faveurs qui lui ont été accordées.
Cet acte se termine par des chants à la louange de Dieu, du Roi et de la vierge.