Page:Andreae - Les Noces chymiques, 1928, trad. Auriger.djvu/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.
77
QUATRIÈME JOUR

notre droite, excepté celles à qui la Reine avait donné des insignes. À ces dernières, des places particulières étaient réservées tout en haut ; mais les autres serviteurs durent se contenter des places entre les colonnes, tout en bas.

Cette comédie suggère bien des réflexions particulières ; je ne puis donc omettre d’en rappeler ici brièvement le sujet.

Premier acte

Un vieux roi apparaît entouré de ses serviteurs ; on apporte devant son trône un petit coffret que l’on dit avoir trouvé sur l’eau. On l’ouvre et on y découvre une belle enfant, puis à côté de quelques joyaux, une petite missive en parchemin, adressée au roi. Le roi rompt le cachet aussitôt et, ayant lu la lettre, se met à pleurer. Puis il dit à ses courtisans que le roi des nègres a envahi et dévasté le royaume de sa cousine, et exterminé toute la descendance royale sauf cette enfant.

Or, le roi avait fait le projet d’unir son fils à la fille de sa cousine ; il jure donc une inimitié éternelle au nègre et à ses complices et décide de se venger. Il ordonne ensuite que l’on élève l’enfant avec soin et que l’on fasse des préparatifs de guerre contre le nègre.

Ces préparatifs, ainsi que l’éducation de la fillette — elle fut confiée à un vieux précepteur dès qu’elle eut grandi un peu, — emplissent tout le premier acte par leur développement plein de finesse et d’agrément.

Entr’acte

Combat d’un lion et d’un griffon ; nous vîmes parfaitement que le lion fut vainqueur.

Deuxième acte

Chez le roi nègre ; ce perfide vient d’apprendre avec rage que le meurtre n’est pas resté secret et que, de plus,