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voyage du condottière

Baptistère est sans doute le seul édifice qui ait quelque agrément, et d’ailleurs le plus vieux : c’est une bizarre volière octogonale et gothique ; les fausses loges du dernier étage sont de pur style français. Parme n’est pas du tout la ville qu’on imagine d’après Stendhal. Du reste, Stendhal n’en dit presque rien. Il ne décrit jamais. Il est tout à ses vivantes épures d’âme : c’est son génie.

Et pourtant, à la réflexion, la cour de Parme en vaut bien une autre, pour y montrer en liberté ces fauves adorables, Fabrice et Clelia, Mosca et la Sanséverine.

Beaucoup de petites capitales sont à l’image de Versailles, par la folie de roitelets qui ont rêvé d’une cour ; et les satellites ont suivi le soleil, leur modèle et leur monarque. À Parme, on évoque un premier empire de province. On dirait d’un grand duc qui a voulu imiter Napoléon, lequel eût fait, selon le Mémorial, les plans de la ville la plus laide, la mieux réglée, la plus utile et fastidieuse de l’univers : une métropole tenant le milieu entre la caserne, l’hôpital, l’entrepôt de toutes denrées, la prison et les bureaux de la guerre. Les Farnèse ont été les Napoléons d’un gros village. Voilà pourquoi Stendhal a mis dans Parme sa chartreuse d’amour, comme une fleur de passion dans un préau d’ennui, d’intrigue et de bassesse féroce. Les Farnèse évanouis, rien ne reste à Parme que Corrège.


De Corrège


Corrège passe pour grand peintre, et peintre incomparable de coupoles. Je ne puis souffrir les coupoles ni Corrège. Il n’y a pas de grands peintres, ni de grands poètes : il n’y a que de grands hommes. J’appelle grands l’œuvre et l’homme qui