Cependant, il comprenait qu’il gênait les deux amoureux…
Aussi, voulut-il prendre congé.
— Mon cher Gustave, dit-il, je te laisse. Pense au service que je t’ai demandé.
On ne le retint pas… La jeune femme lui tendit de nouveau la main très gentiment, en lui disant : « Au revoir, monsieur », et il sortit…
Seule avec son amant, Gabrielle redevint préoccupée :
— Tu ne m’avais jamais parlé de cet ami ! lui dit-elle.
— Pourquoi voulais-tu que je te le fisse connaître ?…
— Pour rien, mais tu sais bien que je suis obligée de prendre beaucoup de précautions…
— Edgard est la discrétion même. Et tu peux être certaine que si jamais il te rencontrait ailleurs qu’ici, il ne te reconnaîtrait pas.
— Je l’espère bien.
— Ne nous occupons plus de lui… Nous avons mieux à faire pour employer notre temps.
— Ah ! Et qu’avons-nous de mieux à faire ?…
— Tu me le demandes ? Mais nous aimer, ma jolie chérie. Nous ne nous sommes pas vus depuis hier… et je suis très amoureux…
— Bien vrai !…
— Ne le suis-je pas toujours, petite Gaby à moi ?…
Il la prenait dans ses bras et la couvrait de baisers.
Elle caline, se pelotonnait tant qu’elle le pouvait contre son amant :
— Dis-moi encore que tu m’aimes… que tu n’aimes que moi !…
Et il répétait :