Ne fût-ce que pour un jour, que pour un instant, rendez la liberté à ceux que vous étouffez de votre poids et de vos ténèbres !
Vous croyez qu’ils sont morts ? Erreur, ils vivent ! Ils se taisaient, mais ils sont vivants.
Vivants !
Laissez-les voir le rayonnement du ciel bleu et sans nuage, aspirer l’air pur du printemps, s’enivrer de chaleur et d’amour.
Viens à moi, mon talent endormi ! Pourquoi te frottes-tu si bizarrement les yeux, c’est le soleil qui t’aveugle ? N’est-ce pas qu’il est éblouissant ? Tu ris ? Ah ! réjouis-toi, il y a si peu de joie parmi les hommes. Je rirai avec toi. Vois cette hirondelle qui passe : envolons-nous avec elle ! Tu t’es engourdi dans la tombe ? Quelle est cette terreur étrange qui se peint dans tes yeux ? Est-ce le reflet des ténèbres sépulcrales ? Non, non, ne pleure pas ! Ne pleure pas, te dis-je !
Elle est si belle pour les ressuscités, la vie !
Et vous, mes petites espérances ! Quels doux et amusants visages vous avez ! Qui es-tu, toi, gros scarabée bizarre, je ne te reconnais pas ? Et pourquoi ris-tu ? Le tombeau lui-même n’a pu