tous deux se mirent à rire. Évidemment, le silence pesait au jeune homme béat, car il se remit à parler, imitant le ton ironique du vieillard…
— Par quel train partirons-nous ?
— Nous ne partirons pas.
— Vraiment ? — s’étonna le jeune homme dans un hoquet. — Pourquoi donc ? Je voudrais bien le savoir !…
— Parce qu’on ne vous permettra pas de monter. On vous dira : « Où vas-tu, ivrogne » ?
— Qui ça, ivrogne ? Tu devrais dire : deux ivrognes !
— On cognera même, continua le vieux.
— Oh ! — les yeux du jeune homme s’arrondissaient de plus en plus.
— Et l’on dressera un procès-verbal.
— Oh ! — l’étonnement du jeune homme était sans limites.
— Et on nous passera à tabac. Reste ici, petit, rafraîchis-toi, car tu es trop sensible.
Le jeune homme devint pensif, puis s’écria :
— Je ne veux plus vous connaître ! Vous êtes un homme malfaisant !
Malgré le nouvel et retentissant hoquet, qui