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II

Au second semestre, l’état de Tchistiakof s’aggrava. Ses forces diminuaient, son flanc gauche le faisait souffrir plus souvent ; il s’irritait pour un rien pendant ses leçons ; ses élèves lui paraissaient bêtes, insolents et paresseux. Ses économies se montaient déjà à deux cent quatre-vingt-dix roubles, il espérait réunir les quatre cent roubles nécessaires pour le printemps, vers le mois d’avril. Il aurait eu plus d’argent encore ; seulement, les parents d’un élève avaient de nouveau rabattu dix roubles sur la note, promettant toutefois de les payer. Et puis, il avait donné quinze roubles à Raïko, qui ne recevait