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L’ÉTRANGER
J’ai les poumons malades, on dit que j’ai peut-être la phtisie. Combien je voudrais mourir à l’étranger, dans un pays libre !
Karouéf lui caressait amicalement le genou :
— Vous ne mourrez pas si vite ! Vous nous enterrerez ! Mais c’est la vie qui vous a brisé ! Vos nerfs sont malades !
— Mes nerfs ! répétait Tchistiakof avec un sourire. Ce ne sont pas les nerfs, mais voilà où je porte le mal ! fit-il une fois en montrant du doigt sa poitrine. Et il se mit à raconter comme tout est bon marché à l’étranger, où les gens seuls sont chers. Ce n’était pas comme en Russie, où tout est cher, sauf la vie humaine.