— Allons, allons ! Quelle bêtise !
…Kabloukof fume une cigarette ; il ferme les yeux après s’être installé confortablement dans le fauteuil déchiré. Koukouchkine est assis tout au bord de la chaise ; la bouche entr’ouverte, il guette chaque mouvement du capitaine.
— Alors, tu crois qu’ils sont contents ?
— Comment donc, Vot’ Noblesse, mais c’est moi qui…
— Oui, oui !
…Elle est longue et sombre, la nuit d’hiver mais, elle aussi cède à la force toute-puissante du jour… L’orient blanchit.
Dans la maison du capitaine, on se prépare à aller dormir. Koukouchkine enlève les bottes de l’officier et, dans son zèle, il entraîne auprès du lit son maître lui-même. Celui-ci se défend et vainc les efforts de l’ordonnance. Serrant tendrement sur sa poitrine les bottes dont la semelle trouée regarde la lumière avec confusion, Koukouchkine sort sur la pointe des pieds.
— Attends… Tu dis que c’est d’une fille que ta femme a accouché ?
— Oui, Vot’Noblesse. Elle s’appelle Avdotia.