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LA VIE D’UN POPE
V
Vint le carême ; la cloche jetait sourdement ses tintements monotones, et son appel timide ne parvenait pas à ébranler la torpeur de l’hiver qui pesait encore sur les champs couverts de neige. Hésitantes, les notes grisâtres s’envolaient une à une du clocher, se perdaient dans les nuées glaciales, et mouraient lentement.
Pendant longtemps, pas une âme ne se rendit à l’invitation discrète et cependant pressante de la petite église.
Vers la fin de la première semaine, deux vieilles femmes se présentèrent à confesse,