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On plaça les cadavres dans des coffres et l’on se remit en route. Le cou allongé, les yeux exorbités, leurs langues bleues sortant des bouches, les suppliciés refaisaient le chemin par lequel, vivants, ils étaient venus.

Et la neige était douce, et l’air de la forêt était pur et embaumé.

Le caoutchouc perdu par Serge faisait une tache noire dans la blancheur du chemin.

C’est ainsi que les hommes saluaient le soleil levant.