Il répéta :
— Je me maîtrise !
Werner en fut réjoui.
— Bon, bon ! Tu es un brave garçon !
Mais lorsque son regard croisa le regard sombre, appesanti, de Vassili, il ressentit une angoisse éphémère en se demandant : « Mais d’où regarde-t-il ? D’où parle-t-il ? » Sur un ton de profonde tendresse, il lui dit :
— Vassili, tu entends ? Je t’aime beaucoup !
— Et moi aussi, je t’aime beaucoup ! répliqua une langue qui se mouvait péniblement.
Soudain, Moussia prit Werner par le bras et, exprimant son étonnement avec force, comme une actrice en scène, elle demanda :
— Werner, qu’as-tu ? Tu as dit : « Je t’aime » ! Tu n’as jamais dit cela à personne… Et pourquoi as-tu un visage si radieux et une voix si tendre ?…
Et, pareil aussi à un acteur qui appuie sur les mots, Werner répondit, en serrant avec force la main de la jeune fille :