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que le médecin a eu recours à un grand nombre d’expédients avant d’en arriver à ce moyen extrême.

Il a d’abord parcouru le vaste champ des végétaux, et, quoique ces derniers lui offrissent des propriétés bien différentes pour la cure des maladies ; quoique l’expérience eût donné des succès magnifiques dans bien des circonstances, malgré les excellentes propriétés que tout le monde leur reconnaissait, ces plantes n’étaient pas assez efficaces pour remédier à tous les maux. Le règne végétal ne pouvait donc à lui seul suffire à la médecine, il fallait interroger les autres règnes et chercher par des expériences multipliées à étendre le domaine médical. D’ailleurs les anciens s’étaient toujours occupés de rechercher une panacée à toutes les maladies. Partant de cette idée, ils erraient dans le vaste désert de l’inconnu ; voulant à tout prix donner une solution à leur problème, si difficile à résoudre, et que les temps et la science n’ont pu encore surmonter. Ils s’adressèrent alors au règne animal, mais ce dernier ne donne que de faibles résultats, surtout au point de vue de la pharmacie, il n’en fut pas de même au point de vue de l’hygiène. Le règne minéral se présenta alors, mais les anciens médecins ne purent en retirer que de faibles avantages, l’alchimie pouvait à peine être considérée comme le prélude de la chimie.

Ayant employé successivement toutes les substances que je viens d’énumérer, ils eurent recours à ce moyen si puissant de destruction, c’est-à-dire au feu. Peut-être bien que cette idée ne vint pas seulement au médecin, mais même au malade, qui, en proie aux violentes souffrances causées