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les maladies internes ou externes aussi bien que contre celles qui ont trait à la médecine opératoire. Le cautère actuel n’est autre chose que le fer rougi, appliqué sur une partie de l’organisme ; le nom d’actuel lui est donné de ce qu’il agit aussitôt après son application, et sans autre secours que la main et la sagacité de l’opérateur.


HISTORIQUE.


En quelques mots, voyons l’historique de l’emploi médical du feu. La cautérisation par le feu paraît dater de l’antiquité la plus reculée. Les médecins grecs en ont fait un grand usage ; en Afrique, les Égyptiens s’en sont servis dans une infinité de maladies, les Japonais et les Chinois l’ont employé de temps immémorial. Les nations les plus éclairées, comme les plus ignorantes, ont toujours regardé ce puissant agent comme un bienfait de la Providence.

Mais à une époque aussi reculée, comment se fait-il que des peuples, qui n’entretenaient aucune relation entre eux et qui ignoraient leur existence réciproque, aient été inspirés de la même manière dans l’emploi du feu ? À quoi peut-on attribuer cela ? Diverses opinions ont été émises à ce sujet, et toutes sont purement hypothétiques ; et, si l’on doit s’en rapporter à quelque chose, l’on peut dire que c’est le hasard qui les a mis sur la voie des tentatives. En effet, si l’on jette un coup d’œil sur les maladies rebelles, maladies tenaces, qui semblent se jouer des efforts de l’art, on verra