Page:Andrac - Quelques considérations sur la cautérisation actuelle.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la cautérisation actuelle par les cures merveilleuses que l’on en obtient, peut rendre de grands services ; soit à l’agriculture, soit au commerce, soit surtout en permettant l’utilisation d’un animal, qui sans cela serait impropre à tout service.

Je terminerai en disant que les vétérinaires devront employer le feu sur une plus grande échelle, surtout dans le midi de la France sur l’espèce bovine.

M. Lafosse dit à ce propos :

« On n’aime pas à marcher sans guide ; essentiellement imitateur, l’homme a besoin d’exemples pour s’aventurer dans une voie inconnue, même lorsque le fil de l’analogie pourrait l’y conduire. »

Bien que les exemples ne soient pas en grand nombre, on pourrait citer les noms de quelques vétérinaires distingués qui l’ont employé avec un plein succès, entre autres M. Lafosse, à l’école vétérinaire de Toulouse, d’autres dans leur clientèle : Festal Philippe, Gellé, Cruzel, etc. Lorsqu’on cite ces personnes comme en ayant retiré un bon usage, leurs noms font assez autorité dans la science, pour que l’on puisse marcher sur leurs traces ; on ne doit pas craindre de compromettre sa clientèle, on ne doit rechercher qu’une seule chose, la prompte guérison de la maladie, et ce moyen est seul capable d’atteindre sûrement ce but.

Que chacun se regarde comme innovateur, tout en observant les règles qui ont été tracées par ces pathologistes distingués. Espérons qu’avant peu le public mieux éclairé reviendra de ces funestes préjugés et que l’on verra l’emploi du feu, se répandre dans la médecine vétérinaire sans distinction de l’espèce ; d’ailleurs comme le dit le proverbe : un fait connu, le précepte le suit, tout naturellement.