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rôle, surtout chez les anciens. Le sublimé corrosif est un des caustiques qui a été le plus employé, soit à l’extérieur ou à l’intérieur, sous le nom de poudre blanche ; et dans la majorité des cas où la dose de ce dernier se trouvait être trop élevée, le malade ne tardait pas à succomber sous ses effets toxiques.

Un autre inconvénient que possèdent les caustiques, résulte du mode de leur application, car pour les employer d’une manière rationnelle, il faut avoir un mode particulier pour chacun d’eux, et cette opération, bien que paraissant très-simple au premier abord, offre certaines difficultés pour la mettre en pratique, et toutes les personnes ne sont pas aptes à les exécuter avec avantage. Là encore ne se trouvent pas tous les inconvénients, il faut aussi tenir compte de la diversité d’action du caustique ; ici, malgré la grande habileté de l’opérateur, il peut bien souvent ne pas atteindre le but demandé, attendu qu’il ne peut pas, comme pour le feu, modérer à son gré l’action destructive que possèdent les caustiques.

Prenons par exemple la potasse caustique, déliquescente comme on le sait. Après l’avoir appliquée sur l’organisme, on ne tarde pas à s’apercevoir de l’irrégularité de son action. Cette irrégularité s’explique de la manière suivante : le caustique, en désorganisant la surface des tissus sur lesquels il se trouve appliqué, absorbe de l’eau qui provient de cette désorganisation, et l’oxyde de potassium, par ce phénomène physique, ne tarde pas à prendre la forme liquide. Il est facile de comprendre que le caustique agira alors d’une manière très-inégale ; puisqu’il ne reposera plus