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par la maladie, lui fit rechercher tout moyen pour se soustraire à la douleur.

Les bons effets du cautère, ne tardèrent pas à se montrer et des maladies qui jusque-là avaient été traitées sans fruit se trouvèrent palliées, et même guéries par l’action du feu.

Malgré cela, il ne tarda pas à tomber dans l’oubli. Hippocrate a employé la cautérisation actuelle dans une infinité de maladies. On en connaissait bien l’usage depuis bien longtemps, mais il a le premier posé les règles du manuel opératoire. Après lui, vinrent Thémison, Celse, Galien, etc. On s’en servait aussi très souvent pour les animaux. Absyrte, Végèce, Columelle, vétérinaires grecs, ont prôné dans maintes circonstances ses propriétés spécifiques.

Quant au mode d’application qu’employaient ces derniers, il était plus ou moins barbare. Dans certaines circonstances, on enfonçait dans les tissus vivants à une profondeur variable des pointes chauffées au rouge ; d’autres fois on se bornait à brûler la surface de la partie malade ; enfin leur manuel opératoire était susceptible de grandes variations. Dans l’emploi de la cautérisation, ils imitaient les médecins de l’époque et leurs prescriptions étaient les mêmes que pour l’homme, c’est-à-dire qu’ils l’employaient dans les mêmes maladies que pour ce dernier.

Cependant malgré les faits de l’expérience, on a cherché à diverses époques à remplacer le cautère actuel par d’autres agents, et il a été ainsi délaissé à diverses reprises. Au xve siècle, après la découverte des caustiques, par les alchimistes, l’emploi du feu était complètement abandonné. Pourtant, quelques chirurgiens en continuèrent l’emploi. Au siècle