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bitants, en 1645 (avec 1 500 livres de revenus et 15 religieuses, en 1698).

Divers actes conservés dans les minutes de notaires de Valence, au xve siècle, établissent que les Antonins ne virent pas de très bon œil l’établissement des Carmes de Beauvoir à Saint-Marcellin, et que le pape Benoit XIII dut intervenir pour régler les droits de chacun.

Malgré l’Almanach général de 1787, qui attribue à Déagent le mérite de la fondation des Carmes, les titres du xve siècle ne font aucune mention de ce personnage ; bien plus, une bulle du pape Benoit XIII autorise les religieux à s’établir dans la maison que leur a donnée noble Andric Garin, damoiseau, le commandeur de Saint-Paul ayant refusé de permettre leur installation dans la maison de Pierre Galian, de sa mouvance[1]. Au temps de Bouchu, en 1698, ils étaient au nombre de 12[2].

Malgré la bonne doctrine que devaient enseigner de parole et d’exemple les religieux Antonins et Carmes, la réforme s’introduisit à Saint-Marcellin au xvie siècle. Quelles en furent les causes ? Je l’ignore. Mais de pareilles Révoltes contre l’autorité de l’Église catholique se renouvellent périodiquement et démontrent ainsi la solidité de sa base.

L’historien de Saint-Antoine présente comme un agitateur politique le prédicateur de la Réforme venu à Saint-Marcellin. Faute de documents, je n’aborderai pas ce sujet.

Toutefois, comme on sait peu de choses sur l’organisation du culte réformé dans la province, une brève analyse du synode tenu dans cette ville, en avril 1606, ne sera peut-être pas déplacée ici.

Chamier présidait l’assemblée, avec Vinay et Vulson la Colombière pour adjoints ; Vidal recueillait les actes.

  1. Cartulaire de Saint-Marcellin. — Archives de la Drôme, E. Jullian, notaire.
  2. Mémoire manuscrit.