haut, voix rauque, corps assez mal coloré, jambes insensibles à la piqûre d’une aiguille… Avec de telles garanties médicales, il était facile de faire passer pour lépreux bien des malades atteints d’autres affections cutanées[1].
V.
Industrie et Commerce.
Privé de détails sur le commerce et l’industrie de la ville pendant les derniers siècles, j’ai consulté la liste consulaire de 1460 à 1560, afin d’obtenir quelques renseignements à ce sujet, l’un des consuls devant être pris dans la classe des artisans, comme on l’a vu.
Mais, à l’exception de deux tondeurs de draps, de cinq fabricants d’étoffes, d’un drapier, d’un brochier et d’un corroyeur, cette liste ne révèle que des professions ordinaires : bouchers, tailleurs, cordonniers, forgerons et barbiers.
Toutefois, les lettres patentes données à Fontainebleau en octobre 1606, autorisant la création du marché du mercredi et des foires de la Saint-Hilaire et de la Magdeleine, permettent de supposer à Saint-Marcellin une certaine activité commerciale, dans les temps antérieurs, et Valbonnais y place même une banque de Juifs, ainsi qu’à la Sône, Saint-Nazaire, Moirans, etc.[2]
Voici textuellement l’exposé qui se trouve dans les lettres du roi Henri IV :
« Les Consuls et habitans de notre lieu de St Marcellin, au pays de Viennois, nous ont faict entendre que