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Mais les grandes préoccupations venaient assaillir l’administration municipale au moindre bruit de peste.

En 1482, les consuls prient le vibailli de prescrire des mesures de salubrité et de salut public.

Celui-ci fit garder les portes de Romans, de Vinay, de Chevrières et de Beauvoir par deux artisans chacune, payés par la ville. On répara le chemin derrière la muraille allant de la porte de Vinay à celle de Chevrières, pour le passage des étrangers.

Les consuls devaient garder les clefs des deux portes closes.

Défense fut faite aux habitants des faubourgs de loger les étrangers, à peine de 100 sols d’amende et d’expulsion de la ville au besoin. Il était permis de leur vendre du pain et des vivres.

Si un habitant vient à être atteint de la peste, il est expulsé de la ville et sa maison est fermée.

Il est décidé que l’official de Romans serait prié d’obliger le curé et les autres serviteurs de l’église du lieu, à faire trois processions par semaine, auxquelles chaque famille devra se faire représenter.

Les mendiants seront arrêtés aux portes et on leur donnera, là, quelques secours.

On enlèvera tous immondices et débris de tanneries, et on videra les cloaques.

Aucun tanneur ou corroyeur ne pourra exercer sa profession en temps d’épidémie.

Deux fossoyeurs seront désignés par les consuls.

Enfin, défense est faite de communiquer, en aucune façon, avec les localités où sévissait le fléau[1].

Selon l’Album du Dauphiné, la peste de 1587 enleva à Saint-Marcellin les trois quarts de sa population, et, pour repeupler la ville, il fallut assurer aux nouveaux habitants des avantages particuliers.

  1. Cartulaire.