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blics, par l’horloge, le valet de ville et le sonneur des cloches[1].

Aux XVe et XVIe siècles, les revenus de la communauté consistaient en la ferme du four et des octrois, et en tailles dites négociales.

Le prix du loyer du four public de 26 florins, en 1465, descendit à 7, en 1549. Toutefois, « par les grands soins et travaux de maître François Chabert, assesseur au baillaige, » les directeurs du collége employèrent les 3 000 livres léguées par Rebut de Mésone « à racheter en partie le four commun du lieu, comme étant un fonds très-assuré »[2].

D’abord, il n’y eut qu’un seul four, puis deux en 1528. Sous la toiture du hangar adjacent, on n’entendait pas toujours raconter les nouvelles de la ville ; parfois, des disputes s’y élevaient entre ménagères, et des injures on en venait aux coups. Le bail de 1518 oblige le fournier à empêcher ces débats. Celui de 1544 fait connaître les conditions de son service.

« Sera tenu ledit fournier de bien et deuement cuyre les pains des habitants à raison de 2 sols pour une checune sommée de 9 quartaux, à la poyne que s’ils sont mal cuits et mal aprestez, des dommages et interests (seront dus). Ledit fournier ne prandra ne fera prandre aulcune paste, sur poyne pour une checune fois de 10 sols, excepté à la my aoust et rampaulx que lon cuyt des pognes[3] pour lesquelles prandra paste, ainsi qu’est de

  1. À la fin du XVe siècle, on donnait 3 florins au sonneur de la retraite ou seran, après huit heures toute l’année, 4 florins aux quatre portiers, 6 florins au directeur de l’horloge et de la lune (lune), 10 florins aux surveillants des fontaines, etc.
  2. Cartulaire.
  3. Les pognes ou gâteaux de Pâques sont plus anciennes que cela. Un terrier de la Commanderie de Malte de Saint-Paul-lès-Romans, fait en 1339, mentionne, en effet, un Pierre Bellion dit Pogna, et place à côté de son nom la figure d’un gâteau percé au milieu (Notice historique sur Saint-Paul, à la fin).