Page:André Léo - Les Enfants de France, 1890.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entendu ceux des nobles. Le gouverneur de Montpellier étant mort, le roi accorde la survivance à son fils, âgé de 13 à 14 ans. De même « à Boufflers pour son fils âgé de 10 à 11 ans la survivance du gouvernement de la Flandre, avec celle des appointements du gouverneur particulier de Lille, le tout passant 100,000 livres de rente. » (Eug. Bonnemère.)

« Rien de si indécent, dit Saint-Simon, que la manière dont ces lieutenances-générales et du roi, étaient remplies. Les premières étaient devenues le patrimoine des possesseurs ; c’étaient souvent des enfants, presque toujours des personnes aussi ineptes. » (Cité par E. Bonnemère.)

« M. le Duc (de Bourbon-Condé), dit le duc de Luynes dans ses mémoires, était le seul prince du sang qui eût une représentation digne de son rang. Il jouit au moins de 1,500,000 livres de rente. Je crois même que cela va à deux millions, en comptant le gouvernement de la Bretagne et la charge de Grand-Maître. » (De Luynes.)

Ce duc avait reçu du Roi (Louis XIV), à sa naissance une pension de 100, 000 livres, marquons toujours que la livre alors valait moitié plus qu’aujourd’hui le franc. À la mort de ce pauvre homme, sa veuve reçut du roi 60,000 livres de pension, 25,000 livres de rente viagère,