dit ou passé tel jour, au lever, au coucher, du roi ou de la reine. L’assemblée y est plus ou moins nombreuse. On y traite parfois les affaires d’État. Certaines personnes, en toute occasion, y sont nécessaires par les fonctions qu’elles remplissent.
» La dame d’atour passait le jupon, présentait la robe. La dame d’honneur versait l’eau pour laver les mains et présentait la chemise… »
— Ne pas mettre sa chemise soi-même !…
Encore fallait-il que ce fut telle personne plutôt que telle autre qui prit ce soin, et cela par ordre hiérarchique ; en sorte que, si la personne titrée qui a le droit supérieur vient à se présenter inopinément, il faut que le roi ou la reine attende, fut-ce en hiver. Les mémoires de Mme Campan contiennent, à ce sujet, une anecdote fort connue et très drôlatique ; de même que les mémoires du duc de Luynes nous représentent Louis XV, en pareille occasion, recourant au service d’un grand feu flambant, en l’absence de la chemise et du dignitaire.
« Cette étiquette, gênante à la vérité, était calculée sur la dignité royale, qui ne doit trouver que des serviteurs, à commencer même par les frères et sœurs du monarque. » (Mémoires de Mme Campan).
— Eh bien, ce n’était pas toujours amusant d’être prince !