rantiste, c’est vu que j’ai toujours dans ma poche un calepin, où qu’ j’avais noté toutes les remarques de mon professeur !
— Pour lors, je comprends, maintenant, Bourrache !
— Tais-toi ! C’est pas vrai ! Tu n’ peux pas comprendre !… Et puis, commençons tout d’ suite ! Passe-moi ton cahier… Combien de lettres en Esperanto ?
— Ben ! 28.
— Très bien, Seboule, très bien ! Nomme-moi les lettres françaises qui ne font pas partie de l’alphabet esperantiste ?
— Les lettres q, x, y.
— Et comment que tu traduirais un x français ?
— Tiens, pardi, quand il a le son de ks, comme dans fixe, par un k et un s, qui font ks, puisque en Esperanto toutes les lettres se prononcent.
— Maintenant, comment tu écrirais, en esperanto, d'après le son, le mot « rouille » ?
— Par un r, un u et un j : ruj.
— Parfait ! Prononce-moi le mot français « stagnant », en esperanto !
— Voilà : stag’nannt’.
— Bougre de gourde ! Et ton accent tonique, qu’est-ce que t’en fais ? Oh ! mais, il n’ faudra pas aller comme çà ! Tu dois prononcer stag’ plus fortement que nant’. Ouvre tes oreilles et écoute parler la théorie : C’est l’accent tonique qui… que… At-