Page:André - Réfutation du nouvel ouvrage de Jean-Jacques Rousseau, 1762.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée
23
de J. J. Rousseau.

qu’il porte au-dedans de lui-même, qui l’incline sans cesse où il ne vou- droit pas : ce n’est encore — la qu’une partie des misères aujourd’hui natu- relles à l’homme. Son esprit n’étant plus maître de lui — même, devient comme la proie de ses idées & de ses pensées. S’il veut s’appliquer à un ob- jet, mille idées étrangères le trou- blent & l’arrêtent : il n’a pas celles qu’il voudroit avoir, & il est assailli par une multitude d’autres qu’il vou- droit éloigner. Que de travaux ne lui faut-il pas, pour parvenir à la con- noissance de la Vérité qu’il aime, & qui devroit lui être aisée & naturelle, s’il étoit innocent ? & souvent tous ses foins, toutes ses recherches n’a- boutissent qu’à se précipiter dans les erreurs les plus funestes, qu’il prend pour cette Vérité qu’il aime & cher- choit uniquement. Son corps a aussi