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de J. J. Rousseau.

merveilles sans nombre que Dieu opé- roit par leurs mains, étoient une élo- quence plus efficace pour persuader ce qu’ils annonçoient, que les discours les mieux arrangés. Tout-à-coup on voit ces hommes, qu’on sçavoit ne parler qu’une ou deux langues au plus, on les entend parler toutes les langues. On les voit commander, au nom de Jesus-Christ, aux boiteux de marcher, ressusciter les morts ; on éprouve que leur feule ombre guérit sur le champ toute sorte de maladies dans les lieux par où ils passent ; il fort des linges qui ont touché leurs corps une vertu qui dissipe tous Les maux de ceux à qui on les applique ; à leur voix les Démons sont chassés de ceux qu’ils possédent ; &, ce qui est encore plus frappant, ceux qui embrassent leur doéhine, & auxquels ils im po- sent les mains, reçoivent la commu—