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qu’il auroit dû employer. Qu’il eſt triſte qu’il n’ait pas été appellé au conſeil de l’Eternel, pour lui tracer le plan de ſa conduite !

Mais pourſuivons. Ecoutons encore les blaſphêmes que le Rabſacès de nos jours ne ceſſe de vomir contre Dieu. „ Suppoſons[1], continue cet impie, que la Majeſté divine daigne s’abbaiſſer aſſez pour rendre un homme l’organe de ſes volontés ſacrées ; eſt-il raiſonnable, eſt-il juſte d’exiger que tout le genre-humain obéiſſe à la voix de ce Miniſtre, ſans le lui faire connoître pour tel ? Y a-t-il de l’équité à ne lui donner pour toutes Lettres de créance, que quelques ſignes particuliers faits devant peu de gens obſcurs, & dont tout le reſte des hommes ne ſaura jamais rien que par ouï-dire “ ? S’il n’étoit ni

  1. Tom. 3, p. 144.