Page:Andersen - Nouveaux Contes, trad. Soldi.djvu/248

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— L’une est pour moi, l’autre pour toi et la troisième est pour celui qui a mangé le foie de l’agneau.

— Je vous jure par Dieu et par tous les sauts, que c’est moi qui l’ai mangé, s’écria joyeusement le drôle.

Et il empocha les deux parts, fit ses adieux à l’apôtre et s’éloigna en chantant.

— Voilà bien les hommes ! se dit saint Paul, souvent la mort elle-même ne produit pas autant d’effet sur eux que la vue d’un sac d’écus. Que l’Évangile les rende meilleurs !