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voyager et à composer. Après le succès de ses premières poésies, il obtint du roi un stipende de voyage (reise stipendium), et il visita, en 1833 et 1834, l’Allemagne, la Suisse, la France, l’Italie.

C’est en 1835, quelques mois après la publication de l’Improvisateur, qu’il fit paraître ses premiers contes. Ils furent d’abord assez peu goûtés, comme il le constate lui-même : « Ce n’est qu’après l’apparition de mon troisième recueil que l’intérêt public s’éveilla pour ces petits récits. Ce troisième recueil plut universellement, et depuis lors c’était à qui me solliciterait d’écrire de nouveaux contes. On me boudait quand j’avais laissé passer le mois de décembre sans qu’on put placer sous l’arbre de Noël un de mes opuscules, dont grands et petits se montraient également charmés. »

Le goût du public danois pour les contes d’Andersen s’est propagé partout ; partout ils sont les bienvenus aux fêtes de Noël et du Nouvel an. Nous espérons que le nouveau choix que nous en offrons aux lecteurs français « grands et petits » ne fera pas une exception à cette bonne fortune.